Année: 1972 Pays: Québec Durée: 100 min. Réalisation: Gilles Carle Scénario: Gilles Carle Images: René Verzier Comédiens: Micheline Lanctôt, Donald Pilon, Reynald Bouchard, Robert Rivard, Willie Lamothe
La Vraie Nature de Bernadette est la première apparition de Micheline Lanctôt au grand écran. Autant un hommage au paysage rural québécois q’un hymne à l’amour libre, Gilles Carle délivre une oeuvre aussi comique que délicate dans laquelle sa sensibilité de cinéaste saisit avec grâce les subtilités du langage sensuel.Les plans d’ensembles dans La Vraie Nature de Bernadette nous dévoilent toute la richesse de la nature québécoise. Que ce soit dans la nature simple des habitants ou dans l’étendue du vaste territoire fertile, il est d’une beauté des plus pure qui se dégage de ces scènes en extérieur.Cette image est un des premiers plan du film qui nous informe que Bernadette ne s’en va pas faire les courses comme elle vient de le dire au téléphone à son mari.« Aurevoir George.»«Vous aimez vraiment beaucoup les fruits…»
L’image d’un «super-boeuf » (qui n’est pas sans rappeler le « super-homme » de Nietzsche) dont le sperme a été utilisé des milliers de fois pour inséminer des milliers de vaches, scène assez crue, sert de prétexte à Gilles Carle pour laisser le flirt s’installer entre Thomas et Bernadette.
J’estime qu’il y a de ces inserts, même de quelques secondes, qui suffisent à insuffler une prémonition cinématographique et ainsi partager l’émotion du personnage. C’est le cas du moment où Bernadette, secrètement amoureuse de Thomas (Donald Pilon) même s’il est le seul membre du voisinage avec qui elle n’ai pas jouer au docteur, tombe sur des photos significatives de Thomas et Madeleine.
Tel un Saint devenu martyr, Bernadette qui s’est donnée à tout le monde finit par « péter sa coche » comme on dit par chez nous.